Un début de démocratie apparaît au lendemain de l'indépendance du Gabon, proclamée le 17 août 1960. Léon M'ba, l'homme de la France, se maintient au pouvoir en arrangeant les élections. Le 18 février 1964, l'armée l'écarte du pouvoir sans coup férir et confie le pouvoir au principal opposant civil, Jean-Hilaire Aubanne qui s'empresse de rassurer l'ambassadeur de France.
Mais Foccart convainc de Gaulle de réprimer ce crime de lèse-majesté. Deux régiments de parachutistes débarquent le 19 février à Libreville, l'un, le 7ème RPIMA, basé à Dakar, l'autre basé à Bouar en Centrafrique. Commandés par Maurice Robert, chef du SDECE-Afrique, ils cernent le camp militaire de Lalala. Les Français tirent, 15 soldats gabonais sont tués. Léon M'Ba est rétabli et les opposants sont emprisonnés. Le Gabon est repris en main par des spécialistes français comme Georges Conan, qui a exercé ses talents dans la police au Cameroun. Bongo, dauphin choisi par la France, succède à M'ba, à sa mort, fin 1967.
Sources :
François Xavier Verschave, La Françafrique - Le plus long scandale de la République, Stock, page 132; Pierre Péan, Affaires africaines, Fayard, 1983, page 46-50.