- La MINUAR est bloquée par des barrages des FAR soutenus par des
blindés AML français.
- Le 7 avril au matin, la garde présidentielle et des membres des
FAR assassinent les ministres partisans des accords de paix et le
Président de la Cour constitutionnelle.
- Agathe Uwilingiyimana, Premier ministre, est assassinée à 300
mètres de l'ambassade de France
- Dix soldats belges de la MINUAR, chargés de la protéger, sont
désarmés puis lynchés. La Belgique retirera son bataillon de la MINUAR
le 18 avril.
- L'ambassadeur Marlaud et le Lieutenant-colonel Maurin rencontrent
le Colonel Bagosora qui apparaît comme l'homme fort.
- Le 8 avril au matin, une réunion pour la formation d'un nouveau
gouvernement se tient à l'ambassade de France. L'ambassadeur Jean-Michel
Marlaud, le dit lui-même :
La matinée du 8 avril avait été marquée par [...] et l'arrivée à
l'ambassade de France de plusieurs ministres. Ces derniers ont
alors tenu une réunion au cours de laquelle ils ont fixé trois
orientations: remplacer les ministres ou les responsables morts ou
disparus, tenter de reprendre en main la garde présidentielle en vue
d'arrêter les massacres et, enfin, réaffirmer leur attachement aux
accords d'Arusha. Ils se sont néanmoins refusé à nommer M. Faustin
Twagiramungu Premier Ministre en
remplacement de Mme Agathe Uwilingiyimana.
Mission d'information parlementaire, Auditions,
Vol I, page 296-297
- L'ambassadeur Marlaud entérine le soir même
ce gouvernement issu d'un coup d'Etat
Vers vingt heures, l'ambassade a été informée de la nomination d'un
Président de la République et d'un Gouvernement intérimaires. La
composition de ce gouvernement était apparemment conforme aux
accords d'Arusha puisqu'elle prévoyait une répartition des
portefeuilles entre partis politiques. Toutefois, on pouvait
s'interroger sur sa représentativité réelle.
Mission d'information parlementaire, Auditions,
Vol I, page 297
- A l'Élysée les conseillers soutiennent que le nouveau
gouvernement est conforme aux accords de paix mais que le FPR a refusé
d'y participer. Il n'a pas été consulté !
- 17 ministres sur 21, du gouvernement intérimaire soutenu par la
France, sont accusés de génocide (2 acquittés, 4 condamnés, 3 en fuite).
|